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Banque africaine de développement : Sidi Ould Tah, alumni mauritanien élu à la Présidence

17 juin 2025 Communauté
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La Banque africaine de développement (BAD), institution financière multinationale qui contribue au développement des États africains, change de gouvernance : Sidi Ould Tah, personnalité politique et économiste mauritanien, vient d’en être élu Président. Docteur en sciences économiques de l'Université de Nice Sophia Antipolis, Sidi Ould Tah est un alumni à la brillante carrière qui a exercé pendant sept ans les fonctions de ministre de l’économie et des finances de son pays.

Le 29 mai dernier Sidi Ould Tah a été élu président de la BAD lors d’une assemblée générale qui s’est tenue à Abidjan. Il devient ainsi le 9e président de l’institution panafricaine pour les cinq prochaines années. Comme l’écrit l’IFC, une Société financière internationale membre de la BAD, le Dr Sidi Ould Tah est un « économiste distingué, un homme d’État chevronné et un banquier de développement transformateur, dont la carrière s’étend sur plus de quatre décennies de leadership à fort impact à travers les institutions africaines et internationales ».

Une formation universitaire française et internationale

Né en 1964 en Mauritanie dans une famille d’enseignants francophones, Sidi Ould Tah « a été élevé dans un environnement des sciences traditionnelles et de la culture ». Ayant commencé ses études dans la capitale de son pays (Nouakchott), il rejoint la France pour suivre un doctorat en économie à l’Université de Nice Sophia Antipolis (aujourd'hui Université Côte d'Azur), tout en étant aussi titulaire de « diplômes avancés » de Paris VII-Jussieu (aujourd'hui Université Paris Cité). Comme le précise encore l’IFC, il a également complété sa formation à Harvard, mais aussi à la London Business School et à l’Institut Suisse de Finance. Leader polyglotte, le Dr Tah qui « parle couramment l’arabe, l’anglais et le français, avec une maîtrise professionnelle du portugais et de l’espagnol », possède « plus de 35 ans d’expérience en finance africaine et internationale », souligne pour sa part la BAD.

Le symbole d’un monde qui change

Son élection à la Banque africaine de développement vient couronner une carrière d’économiste et d’homme politique qui est d’abord passée par la Banque mauritanienne pour le développement et le commerce (BMDC), puis le ministère de l’économie et des finances de Mauritanie et la présidence de la BADEA (Banque arabe pour le développement économique en Afrique) où il restera dix ans.

Pour RFI, l’élection de Sidi Ould Tah, qui possède à la fois « une expérience gouvernementale et une expertise financière » constitue bien « le symbole d’un monde qui change ». La radio française à vocation internationale estime en effet que « cette fois, ce n'est pas le candidat soutenu par les États-Unis qui l’a emporté ». Ainsi, tout juste élu, comme le rapporte encore RFI, il s’est exprimé devant les Gouverneurs de la Banque et des médias, mesurant « la responsabilité » qui l’attendait, avant de lancer : « Maintenant, mettons-nous au travail. Je suis prêt ! ».

La Banque africaine de développement : une vision positive du potentiel de l’Afrique

Créée en 1964, la BAD représente vingt-cinq gouvernements du continent. « Ils sont tous investis de la même mission et porteurs d'un même espoir : celui de voir cette nouvelle institution concourir au développement et à l'unité de l'Afrique ». Grâce à la création de cet organisme, souligne la BAD, « c’est l’Afrique qui se réapproprie son destin ».

Aujourd’hui, le Groupe de la Banque africaine de développement s’est doté d’une stratégie décennale (2024-2033) qui repose « sur une vision positive du potentiel de l'Afrique pour améliorer considérablement ses sociétés, ses économies et la qualité de vie de ses populations ».

Au cours de la prochaine décennie, estime la BAD, l'Afrique « peut générer une croissance soutenue, stimuler la transformation et contribuer à des solutions mondiales essentielles ». Autant de progrès qui sont liés à « ses atouts uniques », à savoir « une main-d'œuvre jeune et dynamique, des marchés de consommation urbains en pleine croissance, l'intégration des économies nationales, un potentiel substantiel d'énergie propre et une richesse considérable en ressources naturelles ».

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